Au cours de l'année 2017, plusieurs événements marqueront les commémoration du centenaire de la présence américaine sur notre territoire et dans ce cadre plusieurs expositions de documents et de
photographies seront organisées. Le Printemps de la Photographie s'associe au Pays d'Art et d'histoire et présentera des expositions de photographies en relation avec cet événement.
1917-1919 : l'armée américaine en Sologne et en vallée du Cher : Rappel historique
Le 06 avril 1917, les Etats-Unis déclarent la guerre à l'Allemagne et s'engagent de la Première Guerre Mondiale aux côtés des Alliés. Le 28 juin, les premières troupes débarquent à Saint-Nazaire.
En concertation avec l’État-Major français, L'État-Major américain choisit de faire du centre de la France un secteur intermédiaire, entre les ports de débarquement et les zones de combat. Elle
est destinée à recevoir une grande partie du matériel nécessaire pour soutenir l'effort de guerre, des hôpitaux, des camps d'entraînement et de placement pour les nouvelles recrues fraîchement
débarquées des États-Unis. Ce choix s'explique par les facilités de transport, notamment ferroviaire, offertes par la région. La vallée du Cher se trouve au cœur du secteur intermédiaire.
Les premiers officiers du Génie arrivent dans la vallée du Cher au mois d'août 1917. Ils désignent la commune de Gièvres pour accueillir un immense camp logistique destiné à ravitailler en vivres
et en matériel toute l'armée américaine, sur une ligne de front s'étendant de Dunkerque jusqu'en Italie : le GISD (General Intermediate Supply Depot). En quelques mois, les baraquements destinés
à stocker le matériel sont installés. Les rails des lignes de chemin de fer, acheminant vivres, armement et matériel au Front, sont posés. La plus grande usine frigorifique du monde, après celle
de Chicago, sort de terre.
L'armée américaine fonde à quelques centaines de mètres du GISD une base logistique d'aviation, devenue aujourd'hui le Détachement Air 273 Lieutenant-colonel Mailfert et l'Entrepôt 602 de l'Armée
de l'Air française. Un camp d'assemblage et de réparation automobile, implanté à Romorantin, complète le dispositif.
Les différents régiments de la 41st division ont également pris leurs quartiers dans les communes de la vallée du Cher. Cette division était chargée de former, entraîner puis répartir les recrues
dans les unités combattantes afin de remplacer les hommes blessés ou morts au front. On estime à plus de 290 000 le nombre de « Doughboys » passés par cette division.
Les expositions proposées dans le cadre la saison culturelle préparée par les communes et associations de la vallée du Cher et du Romorantinais, souhaitent mettre en évidence toutes les facettes
de cet épisode historique.